La maladie de Crohn touche un grand nombre de personnes. Il est important de savoir qu’un retard de diagnostic peut produire de la fatigue, de l’amaigrissement, de la fièvre ainsi qu’une anémie en fer et en vitamine B12. Ce trouble est connu et fait preuve de nombreuses études. Apprenez-en plus à la lecture de cet article.
Définir la maladie de Crohn
Il est intéressant de savoir ce que cette maladie représente réellement pour les patients et leur quotidien, ainsi que les différents symptômes que peuvent présenter les personnes chez qui ce trouble a été diagnostiqué.
La maladie de Crohn au quotidien
C’est une inflammation chronique qui touche les parois du tube digestif, pouvant même aller de la bouche jusqu’à l’anus. Généralement, elle atteint l’intestin grêle sur quelques centimètres, cela n’étant pas toujours le cas en fonction du patient concerné. L’inflammation dépend et varie selon des périodes ; elle se traduit donc par des alternances. On reconnaît deux phases à cette maladie : la phase de poussée, dite de crise, où l’intensité de l’inflammation est à son maximum durant des périodes variables. Vient ensuite une phase sans symptôme, dite de rémission.
Les symptômes
Ces derniers diffèrent selon les malades et leur anatomie :
- Douleurs au niveau des articulations des membres comme les chevilles, les genoux ou les poignets ;
- De nombreux aphtes buccaux ;
- Des érythèmes noueux qui se montrent comme des boursouflures rouges et douloureuses, sur les jambes et les avant-bras ;
- Une inflammation des voies biliaires
- Une inflammation à l’intérieur de l’œil, dite uvéite.
Elle est diagnostiquée lorsque les personnes ressentent des douleurs abdominales provoquant des diarrhées abondantes et liquides, ainsi que des douleurs anales avec un écoulement de sang. Sont également remarquées une perte de poids se traduisant par des vomissements et une perte d’appétit due aux nausées.
Les traitements sont multiples. Parfois, ces derniers engendrent même des conséquences voire d’autres pathologies. La biothérapie est la méthode médicamenteuse utilisée pour traiter cette maladie. Elle se fait différemment selon le niveau atteint.
Pour les cas extrêmes, elle se fait par des injections intraveineuses à exécuter seul ou dans un hôpital.
Les causes de la maladie de Crohn
Les facteurs génétiques, immunitaires ou encore environnementaux sont différentes causes entraînant l’apparition de celle-ci. Certaines personnes ont des prédispositions génétiques à cause de divers troubles. Les mutations de gènes augmentent le risque d’apparition de ce trouble. Des déséquilibres entre le système immunitaire et la flore intestinale peuvent également en être à l’origine, puisque le système immunitaire ne réagit pas normalement contre les bactéries qui sont dans le tube digestif. Cela va donc produire une inflammation de la paroi intestinale.
Le fait que l’augmentation des cas se remarque dans des pays où l’industrialisation est importante permet de penser que l’environnement joue un rôle dans ce problème.
Le tabagisme est l’un des facteurs les plus importants de son déclenchement. En effet, le tabac augmente le risque et complique également la prise en charge thérapeutique. Les spécialistes essaient aussi de voir si le régime alimentaire peut être lié, mais l’impact de ce dernier n’est pas encore prouvé. Le stress est, quant à lui, reconnu comme un élément de risque indépendant. Les patients regroupent parfois des causes communes.
La fréquence de la maladie de Crohn
Les pays industrialisés sont ceux qui ont le plus de cas. En France, ce trouble touche 1 personne sur 1 000, soit 8 nouveaux cas pour presque 100 000 habitants.
Dès que l’industrialisation augmente, le nombre de cas suit. Elle est souvent diagnostiquée chez des jeunes âgés de 20 à 30 ans. Néanmoins, des formes peuvent se déclarer après 60 ans. Les femmes restent les personnes les plus touchées.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) touchent 10 à 15% des enfants, avec un âge situé en moyenne entre 12 et 14 ans. Les MICI sont majoritairement la maladie de Crohn à 70%, des rectocolites hémorragiques à 25% et d’autres colites à 5%.